La période de pandémie que nous traversons offre l’opportunité de repenser durablement la manière de laquelle nous nous déplaçons. Limiter nos déplacements, c’est faire baisser nos émissions de gaz à effet de serre et ainsi participer à l’effort collectif en faveur de l’environnement.
Le bénéfice écologique du télétravail
L’injonction gouvernementale qui demande aux entreprises de favoriser le télétravail pour des raisons sanitaires présente un bénéfice écologique immédiat, notamment en réduisant significativement les déplacements quotidiens effectués en véhicules individuels par les salariés.
Le développement du télétravail présente de nombreux avantages qui pourraient permettre son adoption dans la durée, au-delà de la crise actuelle : la baisse du bilan carbone des entreprises et la disparition du temps passé dans les transports par les employés en sont de bons exemples.
On imagine souvent les changements comportementaux nécessaires pour préserver l’environnement comme contraignants. Ce qui ferait de la généralisation du télétravail une solution efficace, c’est qu’il modifie les comportements du plus grand nombre tout en diminuant les contraintes.
Les potentiels écueils
Du point de vue purement écologique, l’augmentation des ventes d’ordinateurs domestiques observée l’an passé, et donc des déchets électroniques générés à terme, est compensée par les économies d’énergie fossile réalisées.
Cependant, comme tout bouleversement des usages, l’instauration de cette nouvelle façon de travailler doit être accompagnée afin d’aider tout-un-chacun à mieux dessiner les frontières entre sa vie professionnelle et sa vie privée. Ni l’augmentation de 22% de la productivité des salariés en télétravail (selon une étude du think tank Insitut Sapiens sur l’année 2020) ni les bénéfices écologiques d’une telle mesure ne sauraient en effet se payer du point de vue psychosocial. Avec l'aide d'un coach professionnel à Toulouse et à distance dans toute la France, le télétravail est au contraire susceptible de contribuer durablement à l’amélioration de la qualité de vie perçue.
L’éventualité d’un crack dans le secteur de l’immobilier de bureau est également à prendre en compte. Une politique aidant la transition vers davantage d’immobilier résidentiel, et la transformation des bureaux superflus en logements, est à concevoir. En encourageant la rénovation énergétique des bâtiments concernés, les gains environnementaux peuvent même être accrus.
Un mal pour un bien ?
Si la crise sanitaire est selon toute vraisemblance passagère, la crise environnementale à laquelle nous sommes confrontés ne fait que commencer. Que la première ait permis des prises de conscience et des modifications de comportement bénéfiques à la résolution de la seconde est une bonne chose.
Il y a là une opportunité que ni le gouvernement, ni les agents économiques, ni les particuliers ne peuvent se permettre de manquer. Le réflexe du retour au « comme avant » doit être combattu, dans tous les secteurs et à tous les niveaux de notre société. Il est nécessaire que l'incitation au télétravail se poursuive au-delà de la crise sanitaire.
Ce que le progrès technique a provoqué de dommages à la nature, il peut contribuer à le résorber, à condition d’accéder à un degré supérieur de conscience et de responsabilité, à condition de changer de comportement et — si nous passons la majorité de notre temps au travail — de changer notre manière de travailler. Il n’y a néanmoins rien de facile à inventer et adopter de nouvelles manières de faire — ou de ne plus faire — ce que nous avons toujours fait. L’inconfort ressenti par bien des salariés aujourd’hui en situation de télétravail en témoigne.